Décès du Président Dolys Randriamarohaja


Pourtant lorsque la FIPJP a estimé à juste titre qu’il n’était pas possible de compter dans ses membres une fédération dont les meneurs avaient des pratiques sportives et extra-sportives pour le moins douteuses, il a été l’un des premiers à se porter volontaire pour faire en sorte que la Pétanque de son pays ne soit plus la honte sur le plan international et y reprenne la place qu’elle y mérite.
Malgré un environnement particulièrement hostile car les anciens dirigeants, fortement aidés par des complicités parfois haut placées, y compris dans les instances gouvernementales ainsi que la suite allait le prouver, « il s’est occupé de toutes ses forces à rehausser la valeur et la dignité de ce sport » à Madagascar - comme cela est écrit sur le site de la FSBM - en prenant la tête de la nouvelle Fédération Malagasy des Sports de Boules et en présentant toutes les garanties nécessaires pour que la FIPJP lui accorde sa reconnaissance, seule valable au niveau international, et lui donne délégation pour gérer notre sport dans son pays.
Au sens propre comme au sens figuré il a payé de sa personne, prenant en charge l’envoi d’une équipe aux Championnats d’Afrique 2019 au Togo où elle a obtenu la qualification pour les Championnats du monde 2020 à Lausanne, puis le déplacement des équipes des Féminines et des Jeunes au Cambodge avec une brillante médaille de bronze au tir de précision ; le tout sans aide du Ministère des sports toujours attaché à ne prendre en considération que la fédération exclue, avant de n’accorder à la FSBM qu’une reconnaissance d’une année.
Pour autant les tenants d’une organisation frisant le mafiosisme et leurs appuis ont continué à multiplier les pressions de toutes sortes sur lui-même et sur ceux qui lui manifestaient un peu trop leur soutien, aussi bien personnelles que professionnelles au point de faire peser de lourdes menaces sur les nombreux emplois que son entreprise dont l’existence même était menacée, générait.
Il lui aura donc fallu un immense courage pour tenir le coup dans ces conditions et continuer à structurer la FSBM sur tout le territoire en luttant contre la création de clubs fictifs et l’organisation tolérée de concours sauvages alors que, officiellement, les compétitions étaient interdites.

Une fois encore la conclusion revient à ses amis de la FSBM : « Le champion est décédé avant d’avoir mené sa mission jusqu’au bout, mais il est parti à jamais pour nous laisser en héritage la FSBM ».
En tout cas les joueurs et joueuses de Pétanque Malgaches peuvent compter sur la FIPJP pour continuer à les soutenir dans cette voie de légalité, de probité et pour continuer à clouer au pilori ceux qui voudraient revenir aux anciennes pratiques. Nous devons tous cela à Dolys.