- Aucune interprétation des règles de jeu ne peut avoir pour conséquence de modifier l’application de ces dernières.
- Il n’est procédé à d’éventuelles modifications des règlements de jeu que tous les quatre ans afin de ne pas perturber inutilement les joueurs par des changements incessants et pas forcément pertinents. Si cela paraît nécessaire à la commission internationale d’arbitrage, les propositions seront examinées par le Comité Exécutif pour application au 1er janvier 2025...
A) Aucun article du règlement ne permet de donner un carton orange collectif. Au contraire l’article 35 dispose clairement que ce caractère collectif ne peut concerner que le carton jaune :
Néanmoins un carton jaune pour dépassement du temps est infligé à l'ensemble des joueurs de l'équipe fautive. Si l'un de ces joueurs a déjà un carton jaune il lui sera infligé la suppression d’une boule pour la mène en cours ou pour la mène suivante s’il n’a plus de boule à jouer.
Donc pas de carton orange, et encore moins de carton rouge, collectif ! Le début de cet alinéa 1) de l’article 35 précise d’ailleurs que, à l’exception du carton collectif jaune pour dépassement du temps, un carton est présenté au « fautif » - au singulier - ce qui s’appliquera donc en cas de récidive.
B) Pour la sanction pour marquage des cercles, des boules ou des buts, le manque n’est pas directement passible d’être frappé par les sanctions prévues à l’article 35. Cela n’est pas précisé dans les textes correspondants.
De plus le règlement lui-même admet qu’il est possible de jouer sans avoir marqué le but ou les boules puisque, par exemple dans les article 15 et 20, il est précisé qu’aucune réclamation ne sera admise pour des buts ou des boules non marquées, ce qui montre bien que c’est possible.
Cela ressort aussi clairement des possibilités offertes en cas de boule ou de but frappé puisqu’il est bien précisé que certaines ne sont applicables que si les objets ont été marqués sans ajouter pour autant que ceux qui ne l’ont pas fait doivent être sanctionnés.
Cela signifie que le fait de ne pas marquer but, boule ou cercle n’est pas directement passible de la présentation d’un carton. La faute éventuellement sanctionnable ne peut donc être que le non-respect par récidive de consigne donnée directement par l’arbitre et, encore, conformément aux indications données lors de nos formations quant à la manière de faire appliquer nos textes, en rappelant que l’arbitre est avant tout un pédagogue instructeur et non pas un sanctionneur borné ; il doit adapter son comportement et certaines de ses décisions en fonction de ceux auxquels il s’adresse et selon les circonstances.
C) De même l’invention d’une distinction entre cartons jaunes de comportement et cartons jaunes de règlement ne repose sur rien et est même contraire aux textes de la FIPJP, d’autant qu’elle entraînerait des conséquences différentes selon les cas.
Notamment aucune disposition ne permet de laisser perdurer un carton durant toute une compétition pour le même joueur. Une telle décision devrait immédiatement être annulée car n’ayant aucun justificatif dans nos textes. La seule sanction de ce genre est l’exclusion d’une compétition dans son ensemble pour un joueur ayant un taux d’alcoolémie supérieur à la tolérance de 0,50g/litre de sang.
D) Divers :
1) Une polémique est apparue sur la signification de l’adverbe « immédiatement » dans le dernier alinéa de l’article 7, des arbitres estimant que celui-ci oblige l’équipe concernée à le poser au sol dans l’instant, ce qui est contraire à ce qui est écrit deux alinéas plus haut où l’on peut lire que cette équipe « peut auparavant, à son tour, reculer le cercle dans les conditions prévues à l’alinéa précédent si un premier recul par l'équipe adverse n'aurait pas permis un lancement à la distance maximale. »
En attendant que cette rédaction erronée soit revue ou supprimée, il sera demandé aux arbitres de faire preuve de logique (ce qui permettrait d’appliquer tout le texte) et de donner un temps défini, par exemple 30 secondes.
2) Claudio Mamino membre de la commission a souhaité qu’il soit rappelé que les arbitres internationaux doivent porter leur maillot distinctif lors de toutes les compétitions dans leurs pays ou à l’étranger.
3) Pour les championnats du monde le Comité Exécutif a décidé que toutes les équipes qualifiées pour les quarts de finale et la suite de la compétition disposeraient d’un carton vert qu’il sera possible d’utiliser une fois par partie en le remettant à l’arbitre afin de disposer de deux minutes pour discuter entre les joueurs et le coach. L’équipe intéressée devra en informer l’arbitre avant que la dernière boule de la mène en cours soit jouée.